Une saison difficile pour le Stade Français et le Racing Onzième et douzième du Top 14, le Stade Français et le Racing 92 traversent une période délicate cette saison. Les clubs de rugby parisiens, qui brillaient l'année dernière en haut du classement, connaissent un déclin préoccupant. Après plusieurs changements au sein de leurs effectifs, tant sur le terrain qu'en coulisses, les équipes franciliennes se retrouvent sous la menace de la relégation. Le 22 juin dernier, le Stade Français a vu son rêve de finale s'évanouir à la suite d'une pénalité manquée dans les derniers instants de la rencontre contre l'Union Bordeaux-Bègles. Aujourd'hui, l'UBB se positionne comme un prétendant sérieux, tandis que les Parisiens peinent à se maintenir en bas du tableau. Pascal Papé, ancien capitaine du XV de France, analyse la situation : « Il est évident qu'il y a un problème. Avec le potentiel de l'équipe, ils ne devraient pas être à ce niveau. Certains matchs montrent cependant des signes encourageants. » Des départs pénalisants et des crises internes Les deux clubs franciliens ont subi des départs significatifs et des recrutements décevants. Les crises internes au Stade Français et au Racing ont mis à mal des effectifs qui, sur le papier, semblaient prometteurs. Karim Ghezal, déjà sur la sellette, a été démis de ses fonctions d'entraîneur des « soldats roses », suivi peu après par Laurent Labit, le directeur sportif. De son côté, le Racing a également connu des bouleversements, avec le remplacement de Stuart Lancaster par Patrice Collazo et le limogeage de Camille Chat pour des raisons de conduite inappropriée. Une cohésion mise à l'épreuve Alexandre Lunelli, président des Racing Piranhas, souligne un défi particulier pour les joueurs parisiens : « Les joueurs sont souvent éloignés les uns des autres et se voient peu en dehors des entraînements, ce qui nuit à la cohésion de l'équipe. » Yvon Cauchois, président des Amis du Stade Français, abonde dans ce sens : « Ils sont livrés à eux-mêmes, ce qui peut nuire à l'intégration des joueurs étrangers. » Cependant, Pascal Papé conteste cette idée : « Paris est vaste, mais cela ne doit pas être un obstacle à la cohésion. Nous avons toujours trouvé des moyens de nous retrouver, peu importe la distance. » Jérôme Fillol, ancien joueur des deux clubs, partage cet avis : « Nous avons toujours été soudés, et c'est cette solidarité qui nous a permis de remporter des titres. » Une course contre la montre pour éviter la relégation Les clubs parisiens disposent de huit journées pour sortir de la zone rouge, une situation nouvelle et pressante pour eux. Malgré leurs divergences sur les causes de leurs difficultés, anciens joueurs et supporters restent confiants quant à l'avenir. Jérôme Fillol affirme : « Ils ne sont pas très loin de Perpignan et de Vannes. Une descente est possible, mais je ne suis pas trop inquiet. Il reste encore beaucoup de matchs à jouer. » Yvon Cauchois ajoute : « Nous jouons actuellement pour éviter la dernière place. Chaque match est une finale. » Tous appellent à la patience et à la nécessité de retrouver une cohérence dans le projet à long terme. Yvon Cauchois explique : « Ce n'est qu'un passage, même s'il dure depuis un certain temps. Les nouvelles recrues doivent encore s'adapter. » Jérôme Fillol tempère : « Ce serait une période normale pour des clubs de ce niveau. La reconstruction prend du temps, et il faut laisser le temps aux joueurs et aux entraîneurs. » Pascal Papé conclut : « Nous sommes dans une année de transition, marquant la fin d'un cycle et le début d'un autre. » Un phénomène courant dans le rugby Les anciens joueurs du Stade Français et du Racing s'accordent à dire qu'une période de difficultés est fréquente et souvent liée à une phase de succès antérieure. Jérôme Fillol précise : « Chaque club connaît des hauts et des bas. Même le Stade Toulousain a traversé des moments difficiles. » Pascal Papé rappelle que d'autres clubs, comme Montpellier, ont également connu des chutes après avoir été au sommet. « Actuellement, c'est au tour du Stade Français, mais cela fait partie du cycle naturel du rugby. » source : blog-rct.com