Un défi majeur pour le XV de France Ce samedi, le XV de France se mesurera à l’Irlande à Dublin lors de la 4ème journée du Tournoi des Six Nations. Le trois-quarts centre de l’équipe, Yoram Moefana, a partagé ses réflexions dans un entretien accordé à Sud-Ouest. Il confie se sentir de plus en plus à l’aise au sein du groupe français, une évolution qu'il attribue à la confiance acquise en club, jouant à son poste de centre. « Je pense que c’est grâce à la confiance que j’ai emmagasinée en club, en évoluant à ce poste de centre. C’est ce qui me permet d’être plus à l’aise ici aujourd’hui », déclare-t-il. Un cap franchi Yoram Moefana évoque un passage à un niveau supérieur dans son jeu. « Oui, mes prestations précédentes n’étaient pas « énormes ». Mais je pense avoir réussi à passer un cap. Peut-être parce que j’ai gagné en maturité. Forcément, c’était un peu frustrant : j’avais bien conscience de ne pas faire les mêmes matchs qu’à Bordeaux. Mais je prends plus de plaisir désormais. Je me sens bien », explique-t-il. Il apprécie également d'être fixé au poste de centre, sans être déplacé entre le centre et l’aile. « Jouer au centre, ça me fait du bien. Je retrouve plus facilement mes repères, c’est plus facile en match ensuite », ajoute-t-il. Une foi inébranlable Moefana se décrit comme une personne très croyante. « Je suis très croyant. Si c’est arrivé maintenant, c’est parce que ça devait arriver. Si on fait les choses comme il faut, tout finit par arriver. Et si ça n’arrive pas, il ne faut pas se décourager. Il faut garder foi en soi et aller de l’avant », affirme-t-il. Il pratique sa foi quotidiennement avec des prières le matin, au repos, et le soir, tout en respectant actuellement le carême. « J’ai grandi dans cette culture : Futuna est catholique. Je le suis depuis le début », précise-t-il. Répondre aux critiques Interrogé sur les critiques qu'il a pu recevoir, Yoram Moefana répond : « Non. Les critiques font partie du jeu. Qui plus est à ce niveau-là. Ça donne aussi de la motivation pour travailler encore plus. Je ne m’attarde pas trop là-dessus. Je me connais, je sais quand je fais un mauvais ou un bon match. » Il note aussi que la communication avec ses coéquipiers devient de plus en plus facile, surtout avec le temps passé ensemble. « Non, ça va de mieux en mieux. En club, je parle bien avec mes potes. Et comme ça fait longtemps que je côtoie les mecs ici en équipe de France, c’est plus facile pour moi », dit-il. La passion de gagner Yoram Moefana exprime son obsession pour la victoire : « Gagner ! J’aime gagner ! Je me dis que si je ne fais pas ces efforts, je n’aide pas l’équipe à avoir la chance de gagner. Si quelqu’un s’oublie (en défense), c’est à moi de rattraper le coup. Je ne vais pas l’engueuler. C’est de l’entraide. Et quand il n’y en a pas dans le rugby, ça peut vite tourner en notre défaveur. Je n’aime pas perdre. Personnellement, je me fous de faire un bon match si on perd. » Sa détermination est sans faille : « S’il y a un danger, je dois y aller. Depuis tout petit, je suis comme ça. » Le contact, un plaisir Il révèle également son goût pour le contact sur le terrain : « J’aime le contact. Je ne sais pas comment l’expliquer. Peut-être parce que j’essaie de donner le maximum de moi-même ? Parfois ça ne suffit pas. Mais faire un bon plaquage est toujours rassurant. » Il précise que le respect des règles, notamment en matière de plaquage, est essentiel. « J’ai beaucoup appris aux côtés d’Aurélien Coligny, ancien entraîneur de l’équipe de France de rugby à XIII. Je travaille avec lui pour baisser la ligne de mes épaules. Je pense m’être amélioré là-dessus. » Un affrontement attendu En parlant de ses influences, il évoque ses idoles : « Petit, je regardais un peu les « tributes » de Ma’a Nonu ou de Manu Tuilagi. La famille Tuilagi, avec Alesana et tout ça, c’étaient des monstres ! Peut-être que ça vient de là. » Évoquant le duel à venir, Moefana est impatient de défier Bundee Aki : « C’est très excitant. Je pense que c’est l’un des meilleurs centres du monde. J’ai hâte de voir ce que ça donne. » Un grand match à l'horizon Pour conclure, Yoram Moefana souligne l'importance du match contre l'Irlande : « C’est l’équipe en forme en ce moment. C’est un défi de taille pour nous, mais le groupe aime ça. Je sens que les mecs sont prêts. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je sens qu’ils sont prêts à aller faire un grand match là-bas. Nous savons que ça va être très intense, mais nos grands joueurs aiment jouer ces rencontres. Nous avons envie de montrer que nous sommes présents lors de ce genre de rendez-vous. » source : blog-rct.com